Quels enfants sont concernés ?

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Centre de référence des troubles du langage et des apprentissages

Quels enfants sont concernés ?

Quels enfants… ne sont pas concernés. ?

En 2017, on estime qu’environ 10% des enfants présentent des difficultés d’apprentissage. Sur les 3 départements de l’Ouest parisien, cela représente environ 100 000 enfants…. Le Centre référent de Garches n’a pas la mission ni la possibilité de recevoir en consultation cette population. Pourquoi ?

Entre autres raisons :

  • Une difficulté n’est pas un trouble. La difficulté peut être passagère, le trouble rend nécessaire l’action des professionnels.
  • La plupart des enfants relèvent des compétences d’une équipe plus proche de chez elle.
  • Certaines difficultés de développement sont au stade initial : le débrouillage correspond au médecin traitant, pédiatre ou généraliste, ou au médecin scolaire : vision, audition, motricité, etc.
  • Certains troubles des apprentissages s’insèrent dans des tableaux que le CRTLA n’est pas en condition de diagnostiquer : l’enfant passera donc du temps dans un circuit qui ne lui correspond pas, ce qui équivaut à « du temps perdu » pour lui. Il s’agit par exemple d’enfants présentant des troubles psychologiques ou psychopathologiques (anxiété importante ou grande inhibition, troubles des conduites ou éléments autistiques, etc.) ou un retard mental.
  • Les ressources hospitalières sont rares et coûteuses. L’étude d’un dossier qui sera ensuite écarté demande du temps à une équipe déjà très sollicitée.

Chaque année, un fort pourcentage de pré-dossiers adressés au Centre référent sont écartés, et lorsque cela est possible, réorientés vers les professionnels compétents. Ce travail suppose un investissement de temps de la part de toute l’équipe, il est donc important de solliciter le Centre avec discernement. Ce site est là pour vous aider à clarifier votre situation…

Quand faut-il recourir au Centre référent ?

Le Centre référent, structure hospitalière, reçoit en consultation les enfants atteints de troubles sévères du langage et des apprentissages, les autres cas pouvant être assumés en ville après un bilan médical, et les bilans complémentaires jugés opportuns par le médecin qui coordonne le suivi (bilan orthophonique, etc).

Le recours au Centre référent est justifié quand les aménagements déjà mis en place pendant au moins un an, suite à un diagnostic de troubles, ne donnent pas de résultats… Vous pouvez aussi consulter les rubriques « Parcours » et « Consultations » à ce sujet.

Dans cette rubrique, nous vous aidons à repérer ces enfants dont les troubles justifient une demande de consultation, et si nécessaire un bilan multidisciplinaire.

Il s’agit par exemple de grandes difficultés pour…parler ;effectuer certains gestes ;écrire ;lire ;compter ;rester concentré ;etc.

Comme précisé plus haut, il n’est pas préférable de venir au Centre référent plutôt que de consulter l’équipe de proximité et de commencer ou de poursuivre des rééducations intensives. C’est même déconseillé. En effet :

  • L’équipe de proximité connaîtra toujours mieux l’enfant que le centre expert.
  • L’équipe de proximité sera à même de monter le dossier motivé vers le Centre référent si nécessaire.
  • Le Centre référent doit toujours réadresser l’enfant à une équipe de proximité.

Chaque patient est différent…

Les descriptions resteront toujours générales et souvent incapables de refléter exactement votre situation.

Prenons ces exemples : Paul, 6 ans, et Louise, 7 ans, sont atteints de troubles sévères du langage et des apprentissages.

Paul ne ressemble pas à Louise, pour plusieurs raisons.

On pensera d’abord que Paul et Louise n’ont pas le même trouble. Mais il faut surtout souligner le fait que Paul et Louise n’ont pas les mêmes points forts.

De plus, le trouble ne se manifeste pas de la même façon chez Paul à 3 ans et chez Paul à 6 ans. Il évolue en fonction de la rééducation reçue, des exigences de l’environnement (parents, école, etc.) et des capacités de compensation de Paul. De même, les répercussions sur Louise seront accentuées ou bien seront atténuées selon plusieurs paramètres. Par exemple:

  • Collaboration entre les parents et les enseignants.
  • Collaboration entre le rééducateur et l’équipe de l’école.
  • Aménagements appropriés.
  • Focalisation sur les seules difficultés de Louise ou valorisation de ses réussites dans d’autres domaines.

Il faut donc rester prudent…

Pourquoi ces troubles du langage et des apprentissages sont-ils appelés « spécifiques » ?

Selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) :

On leur associe le terme « spécifique » pour indiquer qu’ils ne peuvent être expliqués ni par une déficience intellectuelle globale, ni par un problème psychopathologique, ni par un trouble sensoriel, ni par des facteurs socioculturels. De plus, il reste difficile de déterminer et d’expliquer leur origine exacte. Difficiles à définir, les troubles « dys » sont également difficiles à repérer. Au premier abord, ils se confondent souvent avec les complexités de l’apprentissage. En effet, ces troubles sont fréquemment découverts dans le cadre de l’école, au moment où votre enfant réalise ses premières acquisitions. Il peut être délicat de les distinguer du cheminement normal de l’apprentissage, qui est différent pour chaque enfant, certains enfants apprenant vite, d’autres ayant besoin de plus de temps.

Cf. la brochure Troubles « dys » de l’enfant. Guide ressources pour les parents.