L’enfant distrait
Il arrive souvent que les enseignants se plaignent de ce que l’enfant se distrait rapidement.
Les causes de ce problème peuvent être nombreuses :
- l’enfant peut avoir des difficultés à voir ou à entendre,
- l’enfant peut être fatigué, avoir des difficultés à dormir, à s’endormir, ou il se réveille la nuit,
- l’enfant peut être inquiet dans sa famille, ou à l’école,
- il peut aussi présenter des difficultés d’attention dans un contexte plus large d’agitation, de troubles du comportement,
- les apprentissages peuvent être trop difficiles, la difficulté peut durer depuis trop longtemps.
Ce sont des difficultés que l’on évoquera systématiquement, et qui méritent chacune après un temps d’observation, une solution particulière.
L’attention est une capacité qui se développe durant les 15 premières années de vie. Les enseignants connaissent bien les compétences d’attention attendues par les enfants de la classe dont ils ont la charge, et peuvent aisément comparer les enfants d’une même classe d’âge les uns aux autres. Cependant, ils repèrent plus aisément un enfant inattentif et agité qu’un enfant simplement dans la lune, qui ne provoque pas de problème, qui ne distrait pas les autres.
Dans des cas assez rares, l’enfant peut souffrir d’un déficit de l’attention. Aucun examen paramédical ne permet de l’affirmer, et c’est un diagnostic qui repose sur l’interrogatoire, l’observation de l’enfant, et en écartant les difficultés évoquées ci dessus.
Le déficit attentionnel peut être également associé à d’autres troubles des apprentissages, dyslexie, dyspraxie, etc.
L’enfant agité
Il mérite des consultations longues.
On se demandera toujours s’il ne s’agit pas de la turbulence ordinaire d’un enfant -surtout s’il s’agit d’un garçon– en bonne santé.
Les diagnostics à évoquer sont ceux listés ci-dessus pour l’enfant distrait, en insistant spécialement sur les signes évoquant :
- la fatigue,
- l’inquiétude.
Les difficultés familiales (éducatives) autour de l’enfant agité sont rapidement des interactions en boucles sur lesquelles il faudra intervenir à plusieurs niveaux :
- sentiment de non compétence des parents, fatigue, agacement ;
- sentiment d’ imperfection de l’enfant, renforcé par les remarques des enseignants.
Il n’est pas rare que les parents prennent mal les observations des enseignants qui remarquent l’agitation, si celle si est moindre ou plus facilement gérable à la maison.
Une fois que d’autres causes psychologiques ou organiques sont écartées, le syndrome de déficit attentionnel avec hyperactivité est parfois évoqué devant un déficit d’attention accompagné d’une augmentation de l’activité physique, de l’impulsivité, de la distractibilité.
Si l’enfant est en souffrance (scolaire, dans ses relations avec ses camarades, dans sa famille, etc.) cette situation mérite une consultation pour envisager un diagnostic plus précis et conseiller des prises en charge (psychologiques, pédagogiques, voir médicamenteuses).
Vous pouvez consulter ce document, rédigé par une équipe du service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré et réalisé par le rectorat de Paris : Aménager la scolarité d’un enfant TDAH (PDF, 1,3 Mo, 8 p.), ainsi que les autres ressources du blog de l’enseignant spécialisé attaché au Centre référent.
Le plus souvent, les compétences d’un pédopsychiatre seront demandées au moins à un moment du parcours d’un enfant agité, surtout si des éléments d’angoisse, de dépression, de provocation, ou d’importantes difficultés éducatives sont observées.